« 1868. À bord de son ballon de haute altitude, la mère de Séraphin disparaît mystérieusement à la frontière de l'espace. Un an plus tard, une lettre anonyme révèle que son carnet de bord a été retrouvé... Séraphin et son père, échappant de justesse à un enlèvement, suivent la piste du carnet jusque dans les contreforts des Alpes. C'est là, à l'ombre d'un château de conte de fées, que le roi Ludwig de Bavière a entrepris la construction d'un engin spatial de cuivre et de bois qui s'apprête à changer le cours de l'Histoire. »
Dès que je l'ai vu, j'ai su qu'il rejoindrait ma bibliothèque tôt ou tard, car il faut dire qu'une bande-dessinée dans ce format, c'est ce genre de détail qui me fait flancher avant même de connaître l'histoire. Pour la petite info, Le Chateau des Etoiles est à l'origine une bande-dessinée non sans rappeler les romans-feuilletons, puisque l'histoire est coupée en trois numéro et publiée sous la forme d'un journal. Après quoi, les trois numéros sont édités en intégral et reliés - dont la somptueuse couverture m'évoque les vieilles éditions des aventures de Jules Verne. De ce fait, trois numéros est l'équivalent d'un tome. Après, c'est à vous de voir si vous préférez une édition standard en attendant l'intégral ou agrémenter votre bibliothèque de cette petite originalité.
Alors, je le dis direct : le découpage des planches est excellent ! Comme vous avez pu le voir en lisant le synopsis plus haut, il y a beaucoup d'événements qui vont se passer en vingt-deux pages – et ne criez pas au spoil, c’est le synopsis de l’éditeur, donc pas tapez ! – en plus de devoir présenter un minimum les personnages et le contexte géo-politique-historique de cette bande-dessinée. Il y avait de quoi faire ! Pourtant, l'auteur m'a surpris par son dynamisme : le récit prend juste le temps qu'il faut pour mettre les bases et les événements s'enchaînent avec la justesse nécessaire pour éviter un rush scénaristique peu réaliste. Je trouve qu'il y a un bon équilibre entre les scènes d'expositions et les scènes d'actions, rendant ainsi cette lecture aussi bien distrayante que captivante, le tout dans un fond non sans rappeler le Steampunk.
Pour ce qui est de personnages, je trouve que l'un des plus réussis dans sa construction est le père du héros, le professeur Dulac. En juste quelques cases et quelques dialogues, on prend conscience de toute la nuance de ce personnage : un homme austère, dont sa sévérité n'a d'égale que son intelligence. Et malgré cette froideur naturelle, on sent un véritable attachement envers son fils. Je pourrais parler aussi de Sophie, qui suffit d'un geste dans une courte scène pour laisser entrevoir cette personnalité qu'on apprendra à connaître dans le prochain numéro, ou le Roi Ludwig dont l'aura énigmatique et noble se fait ressentir avec juste une furtive scène d'exposition. C'est là qu'on voit qu'un bon découpage peut finement amener des personnages avant même de faire réellement leurs connaissances.
Notre jeune héros, quant à lui, est bien attachant : il ressemble quelque peu à son père dans le sens où c'est une personne posée, réfléchie, vive d'esprit, mais dont la curiosité et l'énergie de son jeune âge - je me sens vieille tout d'un coup en écrivant ses mots - offre un timbre vivifiant au récit. Brave et passionné, nul doute que le lecteur va vivre une incroyable aventure à ses côtés. Et si je trouve que le travail sur ce personnage est assez réaliste, de part son caractère et ses agissements, ce n'est pas le cas du personnage d'Hans, son nouvel ami, petit casse-cou qui adore inventer de nouveaux engins.
Et le problème, c'est qu'il se démarque trop du récit et des autres personnages à cause du décalage de ton entre sa personnalité presque cliché/parodique et le reste de l'histoire. Par ailleurs, il suffit simplement de voir son character design pour voir ce décalage : là où tout est dessiné en semi-réalisme, lui a un des traits plus << cartoonesques >>. Mais malgré tout, il ne faut pas croire que je le déteste : sa personnalité offre un bon dynamisme d’interaction avec le héros et on présume qu'il fera balance pour donner un ton plus léger aux péripéties futurs. Mais je n'ai juste pas trop accrochée.
Je ne peux pas clôturer cette chronique sans parler du dessin d'Alex Alice dont j'ai brièvement parlé plus tôt ; j'adore son style. Déjà, parce que son style sied bien au récit : son semi-réalisme sert aussi bien la sériosité de l'histoire que le ton un peu plus léger que nous offre la présence de nos jeunes héros. En plus, le dessin est fait à l'aquarelle - et j'adore d'amour l'aquarelle -. C'est plaisant de voir du travail traditionnel et on peut même voir certaines lignes de croquis qui donnent vraiment un aspect authentique du crayonné, renforcé par le format choisi qu'est la gazette. Je rajoute aussi que l'avantage qu'a ce format par rapport à l'album, c'est la taille des pages : plus grandes et donc plus de détails à porter de vue.
Enfin, notion spécial pour la dernière page bonus : vous pourrez lire des courts articles fictifs sur divers événements se produisant dans le récit, étoffant ainsi le background de cette petite merveille qu'est Le Château des étoiles.
Alors, je le dis direct : le découpage des planches est excellent ! Comme vous avez pu le voir en lisant le synopsis plus haut, il y a beaucoup d'événements qui vont se passer en vingt-deux pages – et ne criez pas au spoil, c’est le synopsis de l’éditeur, donc pas tapez ! – en plus de devoir présenter un minimum les personnages et le contexte géo-politique-historique de cette bande-dessinée. Il y avait de quoi faire ! Pourtant, l'auteur m'a surpris par son dynamisme : le récit prend juste le temps qu'il faut pour mettre les bases et les événements s'enchaînent avec la justesse nécessaire pour éviter un rush scénaristique peu réaliste. Je trouve qu'il y a un bon équilibre entre les scènes d'expositions et les scènes d'actions, rendant ainsi cette lecture aussi bien distrayante que captivante, le tout dans un fond non sans rappeler le Steampunk.
Pour ce qui est de personnages, je trouve que l'un des plus réussis dans sa construction est le père du héros, le professeur Dulac. En juste quelques cases et quelques dialogues, on prend conscience de toute la nuance de ce personnage : un homme austère, dont sa sévérité n'a d'égale que son intelligence. Et malgré cette froideur naturelle, on sent un véritable attachement envers son fils. Je pourrais parler aussi de Sophie, qui suffit d'un geste dans une courte scène pour laisser entrevoir cette personnalité qu'on apprendra à connaître dans le prochain numéro, ou le Roi Ludwig dont l'aura énigmatique et noble se fait ressentir avec juste une furtive scène d'exposition. C'est là qu'on voit qu'un bon découpage peut finement amener des personnages avant même de faire réellement leurs connaissances.
Notre jeune héros, quant à lui, est bien attachant : il ressemble quelque peu à son père dans le sens où c'est une personne posée, réfléchie, vive d'esprit, mais dont la curiosité et l'énergie de son jeune âge - je me sens vieille tout d'un coup en écrivant ses mots - offre un timbre vivifiant au récit. Brave et passionné, nul doute que le lecteur va vivre une incroyable aventure à ses côtés. Et si je trouve que le travail sur ce personnage est assez réaliste, de part son caractère et ses agissements, ce n'est pas le cas du personnage d'Hans, son nouvel ami, petit casse-cou qui adore inventer de nouveaux engins.
Et le problème, c'est qu'il se démarque trop du récit et des autres personnages à cause du décalage de ton entre sa personnalité presque cliché/parodique et le reste de l'histoire. Par ailleurs, il suffit simplement de voir son character design pour voir ce décalage : là où tout est dessiné en semi-réalisme, lui a un des traits plus << cartoonesques >>. Mais malgré tout, il ne faut pas croire que je le déteste : sa personnalité offre un bon dynamisme d’interaction avec le héros et on présume qu'il fera balance pour donner un ton plus léger aux péripéties futurs. Mais je n'ai juste pas trop accrochée.
Je ne peux pas clôturer cette chronique sans parler du dessin d'Alex Alice dont j'ai brièvement parlé plus tôt ; j'adore son style. Déjà, parce que son style sied bien au récit : son semi-réalisme sert aussi bien la sériosité de l'histoire que le ton un peu plus léger que nous offre la présence de nos jeunes héros. En plus, le dessin est fait à l'aquarelle - et j'adore d'amour l'aquarelle -. C'est plaisant de voir du travail traditionnel et on peut même voir certaines lignes de croquis qui donnent vraiment un aspect authentique du crayonné, renforcé par le format choisi qu'est la gazette. Je rajoute aussi que l'avantage qu'a ce format par rapport à l'album, c'est la taille des pages : plus grandes et donc plus de détails à porter de vue.
Enfin, notion spécial pour la dernière page bonus : vous pourrez lire des courts articles fictifs sur divers événements se produisant dans le récit, étoffant ainsi le background de cette petite merveille qu'est Le Château des étoiles.
Un format original, une histoire à la Jules Verne, des personnages attrayants, des dessins à l'Aquarelle et une gazette à petit prix, difficile d'y résister quand on le voit en librairie. Il y a cette certaine nostalgie qui s'en dégage, qui rappelle un peu l'enfant rêvant de grandes aventures, avec de grands projets, avant que ses parents lui rappellent toute l'austérité du monde adulte... Mais cette fois, le rêve devient réalité et à l'aube d'une grande aventure, je ne peux que vous conseiller Le Château des Etoiles tant il vaut le détour.