« La nuit, le feu, une grande forteresse assaillie, une créature monstrueuse, un loup terrible, un loup debout... un galoup. Tel est le cauchemar qui hante Louis, dans son visage au bout du monde, près de la Grande Brèche et de sa lueur mite qui marque la fin du royaume et de toutes les routes... Ce royaume que l'ombre du Vicomte de Marsac, l'Usurpateur, et de ses terribles barons, Malemort et le Siblaire, ce siffleur infernal, recouvre peu à peu...
Mais derrière le simple garçon des montagnes, un autre se cache, plus griffu, plus sauvage, qui attend son heure... Mais cet autre sera-t-il assez fort, assez terrible, pour s'opposer aux ténèbres et à ses émissaires ?
Louis, accompagné par son frère, Séverin, et la Roussotte, ce joli brin de sorcière au caractère impossible, devra partir en quête de ses origines, après qu'une malebeste, une créature venue de la Grande Brèche, ait attaqué le village. Mais les nouvelles vont vite, quand on a des yeux partout, et la chasse infernale de Malemort, le Grand Veneur, le maître des galoups noirs, est déjà en route... »
Mais derrière le simple garçon des montagnes, un autre se cache, plus griffu, plus sauvage, qui attend son heure... Mais cet autre sera-t-il assez fort, assez terrible, pour s'opposer aux ténèbres et à ses émissaires ?
Louis, accompagné par son frère, Séverin, et la Roussotte, ce joli brin de sorcière au caractère impossible, devra partir en quête de ses origines, après qu'une malebeste, une créature venue de la Grande Brèche, ait attaqué le village. Mais les nouvelles vont vite, quand on a des yeux partout, et la chasse infernale de Malemort, le Grand Veneur, le maître des galoups noirs, est déjà en route... »
La première fois que j'ai croisé le chemin de cette série, c'était il y a dix ans, dans le supermarché du coin. Le titre m'avait interpellé, tout comme le résumé qui abordait un thème sur les loups. Alors autant dire que j'étais vivement intéressée. Mais je ne pouvais me le procurer pour le moment et j'ai donc haussé les épaules en me murmurant que je le prendrai quand j'en aurais l'occasion. Depuis ce jour, je n'ai pas cessé d'oublier ce livre pour mieux m'en rappeler lorsque je le croisais au détour d'un présentoir ou d'une étagère. « Ha oui, c'est vrai ! Louis le Galoup ! Il faudrait que je le lise... ». Et je repartais sans lui, en me promettant de le mettre sur ma liste de lecture dès que je rentrerais chez moi. Chose que j'oubliais à chaque fois... Et puis vint 2013 avec son Salon Fantastique à Paris. Au détour d'une allée, j'ai remarqué la série exposée sur un stand, ainsi qu'un écrivain au regard songeur. Cette fois-ci, je n'ai pas fait de procrastination.
S'il y a bien une chose qui m'a marqué lorsque je me suis plongée dans ce premier tome, c'est bien l'écriture de Jean-Luc Marcastel. Pourtant, d'habitude, c'est un détail qui se démarque rarement dans mes lectures, mais là, ce fut un véritable plaisir livresque. Dès les premières pages, l'auteur a fait en sorte que vous ayez l'impression de vous réchauffer au coin d'un bon feu de cheminé, loin du froid, auprès d'un conteur qui vous relate l'incroyable histoire de Louis le Galoup. L'illusion est appuyée par ce narrateur omniscient qui nous conte le récit avec beaucoup de bons sentiments ; la narration est construite comme si elle était à l'oral. C'est vraiment réussit. Le tout dans un rythme qui s'adapte quelque que soit les péripéties de nos jeunes héros. Mais l'un des points forts de cette oeuvre, c'est le style d'écriture de l'auteur qui est un mélange astucieux d'un vocabulaire riche et d'un style métaphorique, rendant cette lecture aussi fluide qu'enrichissante. Mention spéciale pour l'utilisation des mots et expressions liés à l'Occitanie, la région où se déroule l'histoire. C'est ingénieux et cela renforce l'immersion dans l'oeuvre. Pour ma part, j'ai particulièrement apprécié les moments où le narrateur décrit les antagonistes ou les scènes obscures du roman ; je pouvais presque imaginer le conteur s'exprimer d'une voix sinistre pour appuyer ses dires.
L'histoire est prenante, bien qu'elle ne s'encombre pas de rebondissements grandiloquents. Mais cette modestie est appréciable tant elle apporte un souffle de légèreté à la lecture. Tout semble arriver à un point nommé et c'est ce que j'ai le plus apprécié : le récit ne s'enchaîne pas trop vite et on a le temps de découvrir à la fois les personnages, mais aussi cette France singulière divisée par cette Brèche ô combien inquiétante. On sent vraiment que le premier tome est une introduction à l'univers de l'auteur : les chapitres nous apportent les bases de l'histoire, le paysage dans lequel ils vont évoluer, une vision du danger et des obstacles dans lesquels nos trois jeunes héros vont devoir faire face et c'est justement lorsque nous avons tous les éléments en main que le livre se referme. Astucieux et à la fois frustrant, pour les plus gourmands. Heureusement que j'ai les autres tomes dans ma bibliothèque. Et pour patienter, quoi de plus plaisant que de s'approprier l'univers du roman avec « Petit précis des terres d'Oc à l'usage du voyageur ». Ces pages annexes recèlent non seulement de superbes croquis du dessinateur Jean-Mathias Xavier, mais aussi un glossaire et mon petit préféré, des recettes culinaires ! Ha oui, des vrais ! Toutes aussi gourmandes les unes que les autres. Et vous voyez, j'adore ce genre de détails qui étoffent et rendent concret une histoire.
Les personnages sont attachants et convaincants. Au vu du jeune âge des héros, je craignais qu'il y ait une incohérence ; j'ai trop souvent lu des personnages qui se comportaient comme des adultes alors qu'ils rentraient tout juste dans l'adolescence. Ce fut donc une agréable surprise de constater que les dialogues et les réactions des héros coïncidaient avec leur âge, tout en gardant quand même une certaine maturité. Après tout, au vu de l'environnement dans lequel ils ont grandi, cela peut forger leurs caractères. J'ai apprécié la malice de la Roussotte et son petit caractère trempé, car elle ne se laisse pas faire et cela change de l'archétype de la pauvre jeune fille en détresse qui ne peut pas se défendre toute seule. Malgré son air de chipie, elle semble cacher un coeur sensible et n'est pas dénoué de peurs. Je suis curieuse de connaître son évolution, que ça soit sur ses capacités que sur l'aspect relationnel avec les deux autres héros.
Je me suis beaucoup attachée à Séverin. C'est un personnage posé, sensible, aimant, qui malgrés ses faiblesses fait preuve de grand courage. Durant toute ma lecture je craignais qu'il lui arrive malheur car il a cette manie de vouloir protéger à tout prix les gens qu'il aime, alors qu'il est loin d'être un combattant. Je voulais autant le sermonner que le prendre dans mes bras. Par ailleurs, je me demande si j'ai bien deviné ses véritables origines...
Que dire de Louis ? Ironiquement, je trouve que c'est un personnage très humain, qu'on peut facilement s'attacher et s'y identifier. C'est un adolescent, qui a des rêves, ses propres peurs, qui se pose beaucoup de questions sur son avenir, sur qui il est réellement... Il n'a pas réellement l'étoffe d'un héros ; c'est encore un jeune garçon, avec toute l'innocence qui va avec et qui se retrouve, malgré lui, embarqué dans une destiné qui le dépasse. Un personnage concret en soit, tout comme ses deux compagnons et j'ai vraiment aimé que ce trio soit si « humble », qui ne tend pas à être des héros parfaits, fictifs, mais simplement des humains avant tout.
Côté antagonistes, je regrette que Siblaire soit stéréotypé dans son rôle de méchant. Mais d'un autre côté, cela renforce l'aspect du « conte » ; n'oublions pas que nous sommes tranquillement au coin d'un feu à écouter le Conteur ! Par contre, j'ai pris beaucoup de plaisirs à détester le Vicomte de Marsarc qui est, à mon sens, un méchant assez charismatique.
Et je pourrais rester longtemps à parler des autres personnages secondaires ou tertiaires, mais je vais me contenter d'une impression générale : ils ne sont pas des décors dans le récit, ils créaient le récit. C'est ça qui est magique. Allez, quand même, je finis avec un coup de coeur : le Père Georges. Il m'a vendu du rêve et j'espère le revoir dans les autres tomes !
S'il y a bien une chose qui m'a marqué lorsque je me suis plongée dans ce premier tome, c'est bien l'écriture de Jean-Luc Marcastel. Pourtant, d'habitude, c'est un détail qui se démarque rarement dans mes lectures, mais là, ce fut un véritable plaisir livresque. Dès les premières pages, l'auteur a fait en sorte que vous ayez l'impression de vous réchauffer au coin d'un bon feu de cheminé, loin du froid, auprès d'un conteur qui vous relate l'incroyable histoire de Louis le Galoup. L'illusion est appuyée par ce narrateur omniscient qui nous conte le récit avec beaucoup de bons sentiments ; la narration est construite comme si elle était à l'oral. C'est vraiment réussit. Le tout dans un rythme qui s'adapte quelque que soit les péripéties de nos jeunes héros. Mais l'un des points forts de cette oeuvre, c'est le style d'écriture de l'auteur qui est un mélange astucieux d'un vocabulaire riche et d'un style métaphorique, rendant cette lecture aussi fluide qu'enrichissante. Mention spéciale pour l'utilisation des mots et expressions liés à l'Occitanie, la région où se déroule l'histoire. C'est ingénieux et cela renforce l'immersion dans l'oeuvre. Pour ma part, j'ai particulièrement apprécié les moments où le narrateur décrit les antagonistes ou les scènes obscures du roman ; je pouvais presque imaginer le conteur s'exprimer d'une voix sinistre pour appuyer ses dires.
L'histoire est prenante, bien qu'elle ne s'encombre pas de rebondissements grandiloquents. Mais cette modestie est appréciable tant elle apporte un souffle de légèreté à la lecture. Tout semble arriver à un point nommé et c'est ce que j'ai le plus apprécié : le récit ne s'enchaîne pas trop vite et on a le temps de découvrir à la fois les personnages, mais aussi cette France singulière divisée par cette Brèche ô combien inquiétante. On sent vraiment que le premier tome est une introduction à l'univers de l'auteur : les chapitres nous apportent les bases de l'histoire, le paysage dans lequel ils vont évoluer, une vision du danger et des obstacles dans lesquels nos trois jeunes héros vont devoir faire face et c'est justement lorsque nous avons tous les éléments en main que le livre se referme. Astucieux et à la fois frustrant, pour les plus gourmands. Heureusement que j'ai les autres tomes dans ma bibliothèque. Et pour patienter, quoi de plus plaisant que de s'approprier l'univers du roman avec « Petit précis des terres d'Oc à l'usage du voyageur ». Ces pages annexes recèlent non seulement de superbes croquis du dessinateur Jean-Mathias Xavier, mais aussi un glossaire et mon petit préféré, des recettes culinaires ! Ha oui, des vrais ! Toutes aussi gourmandes les unes que les autres. Et vous voyez, j'adore ce genre de détails qui étoffent et rendent concret une histoire.
Les personnages sont attachants et convaincants. Au vu du jeune âge des héros, je craignais qu'il y ait une incohérence ; j'ai trop souvent lu des personnages qui se comportaient comme des adultes alors qu'ils rentraient tout juste dans l'adolescence. Ce fut donc une agréable surprise de constater que les dialogues et les réactions des héros coïncidaient avec leur âge, tout en gardant quand même une certaine maturité. Après tout, au vu de l'environnement dans lequel ils ont grandi, cela peut forger leurs caractères. J'ai apprécié la malice de la Roussotte et son petit caractère trempé, car elle ne se laisse pas faire et cela change de l'archétype de la pauvre jeune fille en détresse qui ne peut pas se défendre toute seule. Malgré son air de chipie, elle semble cacher un coeur sensible et n'est pas dénoué de peurs. Je suis curieuse de connaître son évolution, que ça soit sur ses capacités que sur l'aspect relationnel avec les deux autres héros.
Je me suis beaucoup attachée à Séverin. C'est un personnage posé, sensible, aimant, qui malgrés ses faiblesses fait preuve de grand courage. Durant toute ma lecture je craignais qu'il lui arrive malheur car il a cette manie de vouloir protéger à tout prix les gens qu'il aime, alors qu'il est loin d'être un combattant. Je voulais autant le sermonner que le prendre dans mes bras. Par ailleurs, je me demande si j'ai bien deviné ses véritables origines...
Que dire de Louis ? Ironiquement, je trouve que c'est un personnage très humain, qu'on peut facilement s'attacher et s'y identifier. C'est un adolescent, qui a des rêves, ses propres peurs, qui se pose beaucoup de questions sur son avenir, sur qui il est réellement... Il n'a pas réellement l'étoffe d'un héros ; c'est encore un jeune garçon, avec toute l'innocence qui va avec et qui se retrouve, malgré lui, embarqué dans une destiné qui le dépasse. Un personnage concret en soit, tout comme ses deux compagnons et j'ai vraiment aimé que ce trio soit si « humble », qui ne tend pas à être des héros parfaits, fictifs, mais simplement des humains avant tout.
Côté antagonistes, je regrette que Siblaire soit stéréotypé dans son rôle de méchant. Mais d'un autre côté, cela renforce l'aspect du « conte » ; n'oublions pas que nous sommes tranquillement au coin d'un feu à écouter le Conteur ! Par contre, j'ai pris beaucoup de plaisirs à détester le Vicomte de Marsarc qui est, à mon sens, un méchant assez charismatique.
Et je pourrais rester longtemps à parler des autres personnages secondaires ou tertiaires, mais je vais me contenter d'une impression générale : ils ne sont pas des décors dans le récit, ils créaient le récit. C'est ça qui est magique. Allez, quand même, je finis avec un coup de coeur : le Père Georges. Il m'a vendu du rêve et j'espère le revoir dans les autres tomes !
Véritable petite perle, Louis le Galoup sait charmer le lecteur par son atmosphère et cette histoire aux allures de conte qui enchantera votre âme d'enfant. Peut-être que les plus gourmands ne pourront s'en satisfaire, mais Jean-Luc Marcastel nous apprend que parfois les petits bonheurs se trouvent dans les choses les plus simples. Il suffit simplement de fermer les yeux, boire les mots du Conteur et vous laissez emporter. Tout simplement.
« Quand les gens du pays du nord, par-delà la Grande Brèche, racontent une histoire, ils la commencent toujours par « Il était une fois ». Une belle entrée en matière, comme on peut en trouver dans les livres reliés.
Mais chez nous, quand on se rassemble au coin du feu pour se faire rôtir les sourcils et se mettre à l'abri du froid, dans le creux du cantou, on commence plutôt par...
« Il y a un village, là-haut, dans la montagne, entre ciel et bruyère... »
Alors, tout le monde se tait. Même le vent, qui mordille les volets clos, semble faire silence, pour écouter la suite.
C'est l'heure du conteur... C'est l'heure de l'histoire... L'histoire de Louis... Louis le galoup. »
Mais chez nous, quand on se rassemble au coin du feu pour se faire rôtir les sourcils et se mettre à l'abri du froid, dans le creux du cantou, on commence plutôt par...
« Il y a un village, là-haut, dans la montagne, entre ciel et bruyère... »
Alors, tout le monde se tait. Même le vent, qui mordille les volets clos, semble faire silence, pour écouter la suite.
C'est l'heure du conteur... C'est l'heure de l'histoire... L'histoire de Louis... Louis le galoup. »